On peut y lire une toute autre version que celle du Courrier de l'Ouest :
Le maire de Mouliherne est-il un pervers narcissique
ou est-il tout simplement complètement dépassé par les évènements ?
Depuis lundi 4 décembre, date à laquelle Rémy LOUVET a porté plainte à la gendarmerie de Vernantes pour un complot contre sa personne dans le cadre de l’exercice de son mandat de Maire de Mouliherne, cette question est posée au Procureur de Saumur.
Depuis trois mois, un conflit que l’on peut qualifier au départ d’intergénérationnelle sur les méthodes de travail, oppose le Maire de Mouliherne et son conseil municipal. Pour ne prendre qu’un exemple simpliste, depuis trois ans les élus et les administrés demandent au Maire d’assurer une permanence à la mairie : le Maire de Mouliherne refuse car « son emploi du temps ne lui permet pas ». Pour des raisons humaines évidentes et dans l’intérêt de la commune, cette affaire est restée confinée et chacun cherchait une solution pour retrouver de la sérénité. Et puis le 29 novembre, comme l’a exprimé monsieur le Maire en conseil municipal le 4 décembre dernier « l’escalade de la violence » commence :
Après avoir été se plaindre au sous-préfet de Saumur le mercredi 29 novembre du harcèlement morale de deux de ses adjoints, et refusé de suivre les conseils du sous-préfet le vendredi 1 décembre qui lui a expliqué de retirer les délégations à ses adjoints, le Maire de Mouliherne dépose une plainte à la gendarmerie de Vernantes le lundi 4 décembre après-midi. Eric MIGNOT ayant été convoqué par le sous-préfet le jeudi 30 novembre pour l’informer de la situation, a demandé des explications au maire à huis clos pendant le conseil municipal du lundi 4 décembre au soir. Sans réponse cohérente, le conseil municipal s’est séparé dans l’expectative d’une explication. Le mardi 5 décembre, en parfaite violation du secret des délibérations, le Maire s’est étalé dans la presse locale de la situation en expliquant qu’il avait le soutien du conseil municipal et de la population de Mouliherne vis-à-vis d’un complot de son premier adjoint qui veut prendre sa place !
Peut-on accepter dans une démocratie digne de ce nom que pour solder un problème « politique » de gestion des affaires de la commune, le Maire fasse pression sur ses adjoints en déposant une plainte à la gendarmerie ?
Même si la plainte n’est pas recevable, la méthode est digne de la Stasi !
Mais quel est donc l’objet de cette plainte ( d’après les déclarations publiques de monsieur Rémy LOUVET, puisque la plainte n’est pas consultable. Depuis le lundi 4 décembre après-midi la plainte est en transit entre Vernantes et Saumur …). Harcèlement moral et voie de fait contre Eric MIGNOT, Sandra POIRIER et Frédéric MORTIER, dans le cadre d’un complot organisé contre lui dont l’objectif est de créer une commune nouvelle entre Longué-Jumelles, Mouliherne, La Lande-Chasles et Saint-Clément-des-levées. Vos lecteurs qui connaissent mes prises de positions dans vos colonnes sur ce sujet, mais aussi celles des Maires des communes citées apprécieront la plaisanterie. Pourquoi impliquer frédéric MORTIER dans cette affaire ? Aucune idée …
Dans cette situation ubuesque, depuis le 29 novembre le Maire de Mouliherne ne m’a toujours pas retiré mes délégations de premier adjoint, et comme cet imbroglio cocasse met le feu à la commune de Mouliherne, j’ai demandé une prise de position de l’état dans l’intérêt de la commune par courrier au sous-préfet de Saumur le 6 décembre. Au-delà d’une tentative d’intimidation qui ne peut qu’être classée sans suite par le procureur de Saumur, nous avons quand même une violation flagrante du secret des délibérations par une personne détentrice de l’autorité communale : dans quel monde vivons nous ?
Certains pourraient encore penser que tout cela est bien risible, mais moi je ris jaune quand je dois m’expliquer samedi matin dans les salons d’honneur de la Mairie d’Angers, en entretien privé dans le cadre de mes fonctions d’officier de réserve avec le Commandant de la Marine de Nantes et l’Adjointe au Maire chargé des questions de défenses. Et même si le Maire d’Angers et le COMAR Nantes m’ont exprimé toute leur confiance ce n’est pas spécialement agréable, surtout que j’ai une famille qui doit en subir les dégâts collatéraux.
Eric MIGNOT