L’hôpital de Longué ne sera pas privatisé :

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L'Etat a tranché, l’hôpital de Longué ne sera pas privatisé et restera public 

 

C'est Europe 1 qui le révélait ce matin : la ministre Agnès Buzyn a tranché. Surprise au Conseil Départemental qui a confirmé à la mi-journée l'information qu'il attendait le 15 novembre . Un revers pour celui-ci qui prônait une privatisation de l’hôpital au déficit chronique de 600 000 euros annuel et à la dette abyssale estimée à 117 ans comme l'avait signalé la Cour des comptes dans un rapport en 2016. 

 

 


Face à la dette, l'ARS avait fait un appel à candidature. Deux offres étaient étudiées, l'une émanant du CHU d'Angers, l'autre d'un groupe privé le Noble Age. Le sujet était devenu politique et a fait le tour des médias nationaux. L’hôpital de Longué allait-il devenir le premier hôpital de France privatisé ? Il devrait finalement rester dans la sphère publique. La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn donc fait son choix sans pour autant donner plus de précisions sur la manière de financer les déficits de fonctionnement et d'amortissement des bâtiments.

"Tout ça pour ça !"

Du côté du Conseil Départemental, on attend des précisions, mais on est surpris de ce choix synonyme d'un retour à la case départ. "Tout ça pour ça" a fait remarquer le Conseiller Départemental du territoire Guy Bertin. Le Maire de Neuillé a tout d'abord eu une pensée pour les salariés et les résidents : "on a balloté les personnels, les résidents et les familles de Longué". Guy Bertin ne remet cependant pas en cause le choix de la ministre, mais est prudent : "si l'Etat accepte que l’hôpital soit en déficit et qu'elle donne les moyens de fonctionnement, il n'y a pas de soucis. C'est la même chose pour le remboursement de l'emprunt et les cautionnements qui vont avec. Mais ce n'est pas aux collectivités territoriales et locales de payer". 

"Un choix que l’État doit assumer"

Le débat sur le système de santé en zone rurale est donc relancé. Pour le maire de Longué, Frédéric Mortier qui était aussi favorable à la privatisation "c'est un choix que l’État doit assumer". Et ce dernier ne manque pas,au passage, de lancer un pic à l'Hôpital de Saumur qui gère celui de Longué : "je fais remarqué au passage que Saumur a transféré 500 000 € d'actes réalisés afin de combler son déficit. Cela correspond à peu près à celui de Longué". 

Jean-Paul Quillet, le directeur général du Centre Hospitalier de Saumur prend acte de cette annonce anticipée et assure "qu'une information en accord avec l'ARS sera diffusée très prochainement".