Poème écrit pour le 8 mai par un Moulihernais :

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8_mai10

 

 

      Quelques pierres, quelques noms

 

      Au cœur de nos villages, une croix quelques noms

      Modestes anonymes que l’histoire n’oublie pas

      Quelques pierres dressées refusant l’abandon

      De ceux  qui se souviennent de la gloire d’un trépas

 

      Car ces hommes étaient jeunes, car ces hommes étaient beaux

      En partant, ils riaient  comme on part en moisson

      Mais dans les champs rougis par le sang des agneaux

      Le fer  faucha leur vie bien avant la saison

 

      Ils riaient, ils chantaient leur jeunesse insolente

      Il lisait dans leurs pères leurs rides de demain

      Ils avaient des amis, ils avaient des amantes 

      Mais déjà la faucheuse décomptait leurs matins

 

      Dans des terres lointaines, leurs rires se sont éteints

      Dressés  face à l’horreur, à l’ignoble oppression

      Ils préférèrent mourir assumant leur destin

      Plutôt que de trahir l’honneur de la nation

 

      Des noms qu’on reconnaît, des familles connues

      D’autres noms inconnus qui se sont sacrifiés

      Des fils de la patrie qui auront tout perdu

      Pour que poussent  longtemps des fleurs de liberté

 

      Oh  vous jeunes héros et vous pères perdus

      Nous entendons vos voix  résonner dans nos cœurs

      Que jamais nul n’oublie que vous avez vaincu

      En offrant votre sang pour vos frères et vos sœurs

 

      Gaston Bessay

 

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